Musicothérapie & Relaxation

Un véritable moment pour soi

Musicothérapie


 

Relaxation


Les grands principes

L’évaluation : tout le monde est-il réceptif à la musique ?

Certains individus sont plus sensibles à la musique que d’autres et les émotions ressenties face à une musique donnée ne sont pas toujours les mêmes pour deux individus différents. Une étude portant sur 30 sujets a révélé que près de 5% d’entre eux ne seraient pas sensibles à la musique et ne ressentiraient aucun plaisir à en écouter, on parle alors d’anhédonie musicale. Les études par imagerie médicale ont révélé que chez ces individus, les connexions entre les régions liées à la récompense et celles liées au traitement sonore étaient plus faibles que chez les autres individus. Tout le monde n’est donc pas réceptif à la musique.

Selon la personnalité, les affections et les objectifs des individus, le musicothérapeute peut se servir de deux approches.

  • Dans la musicothérapie active, les patients participent activement à la création musicale. Cette approche favorise l’expression personnelle et l’interaction sociale. Parmi les techniques couramment utilisées :
    • Improvisation musicale : Le patient joue des instruments ou utilise sa voix pour créer des sons spontanés. Cette méthode aide à libérer les émotions refoulées.
    • Composition : Écrire des chansons ou des morceaux de musique permet de structurer ses pensées et de travailler sur des thèmes spécifiques, comme la gestion du stress.
    • Jeux rythmiques : Utilisation de percussions pour améliorer la coordination et la concentration, particulièrement utile dans la rééducation physique.
  • La musicothérapie réceptive implique l’écoute de musique, souvent choisie par le thérapeute en fonction des besoins du patient. Cette approche est particulièrement bénéfique pour la relaxation et la stimulation cognitive. Les techniques incluent :
    • Relaxation guidée (pshychomusicale) : Le thérapeute utilise des morceaux spécifiques pour induire un état de relaxation profonde, réduisant ainsi l’anxiété et le stress. (le montage en U)
    • Visualisation : Combinaison de musique et d’images mentales pour aider à gérer la douleur ou à améliorer l’humeur.
    • Analyse de chansons : Discuter des paroles et des émotions suscitées par les morceaux écoutés, favorisant ainsi l’introspection et le dialogue thérapeutique.

    Ces techniques, bien que différentes, partagent un objectif commun : améliorer le bien-être des patients en utilisant le pouvoir thérapeutique de la musique. Les séances sont souvent personnalisées, tenant compte des préférences musicales et des objectifs thérapeutiques de chacun.

Les bienfaits de la musicothérapie

Les applications thérapeutiques de la musicothérapie sont très nombreuses. Mais il peut être difficile de savoir précisément dans quelle mesure ces effets sont directement attribuables à la musicothérapie. Les interventions (choix de musique, durée de la séance, intensité, etc.) et les mesures varient énormément d’une étude à l’autre. De plus, la taille des échantillons de la majorité des études est souvent insuffisante pour permettre de tirer des conclusions vraiment claires. Cela étant dit, les principales applications thérapeutiques de la musicothérapie ayant été évaluées par des études scientifiques méritent d’être présentées, voici une liste non exhaustive des bienfaits de la musicothérapie :

Améliorer l’humeur

Plusieurs études indiquent que la musicothérapie peut contribuer à améliorer l’humeur, et ce, auprès de diverses populations. Elle aurait ainsi des effets positifs sur les patients hospitalisés en rendant le séjour à l’hôpital plus agréable pour eux comme pour les membres de leur famille. Elle limiterait les perturbations de l’humeur liées à l’autogreffe de cellules souches et contribuerait à améliorer l’humeur des travailleurs en soins de longue durée.

Réduire l’anxiété

En raison de son effet physiologique, une musique relaxante peut atténuer la douleur et l’anxiété en faisait baisser le taux de cortisol (une hormone associée au stress) et en libérant des endorphines qui ont des propriétés à la fois calmantes, analgésiques et euphorisantes. La musicothérapie est recommandée comme adjuvant aux soins médicaux auprès des individus hospitalisés. En outre, des essais cliniques ont montré l’efficacité de la musicothérapie pour réduire l’anxiété en soins palliatifs, au cours de procédures médicales diverses (en phases pré et postopératoires), dans la prise en charge de la lombalgie chronique et auprès de patients souffrant de troubles respiratoires ou de problèmes cardiaques. Cependant, la plupart des études n’ont pas relevé d’effet à long terme.

Améliorer le sommeil

Les effets apaisants d’une musique douce – instrumentale ou chantée, enregistrée ou en direct – ont été observés à tous les âges de la vie. Selon les résultats d’études cliniques effectuées auprès de personnes âgées, la musicothérapie pourrait faciliter l’endormissement, diminuer le nombre de réveils, améliorer la qualité du sommeil et en augmenter la durée ainsi que l’efficacité.

La relaxation est une méthode permettant de diminuer les tensions musculaires et psychiques au moyen d’exercices agissant soit d’abord sur le mental, soit d’abord sur les muscles. Ensuite, l’interactivité entre le physique et le mental conduit à une amélioration globale du bien-être et du contrôle émotionnel.
Le point de départ peut débuter par la détente mentale : les techniques sont basées sur la suggestion (thérapeute, cassettes, ou entraînement personnel) ou l’hypnose.
Ou bien on commence par un apprentissage de la relaxation musculaire avec des exercices, comme le yoga .


La luminothérapie consiste à s’exposer quotidiennement à une lumière artificielle blanche, dite « à large spectre », imitant celle du soleil ou dont les qualités seraient aussi proches que possible de celles du soleil. Appelé aussi héliothérapie ou encore photothérapie, cette thérapie consiste à exposer le visage, mais aussi d’autres parties du corps, à la lumière
Son but est principalement de traiter les troubles associés aux dérèglements de l’horloge biologique interne, comme la dépression saisonnière.
Par ailleurs, lorsque la lumière pénètre dans l’œil, elle est transformée en signaux électriques qui, envoyés au cerveau, agissent sur des neurotransmetteurs. Un de ceux-ci, la sérotonine, souvent appelée « l’hormone du bonheur », régularise l’humeur et gouverne la production de la mélatonine, responsable des cycles éveil-sommeil. Certaines recherches scientifiques indiquent que le métabolisme de la mélatonine est déréglé chez les personnes qui souffrent de dépression saisonnière.

Déroulé d’une séance de luminothérapie

Pour bénéficier de la luminothérapie, on doit s’exposer quotidiennement à une lumière à spectre et intensité définis. L’intensité lumineuse doit être supérieure à 2 000 lux afin d’agir efficacement. À titre de comparaison, la luminosité d’un bureau bien éclairé est de 300 à 500 lux et celle d’une journée pleinement ensoleillée peut dépasser 100 000 lux. Le standard cliniquement recommandé et reconnu est une exposition lumineuse de 10 000 lux, à la hauteur des yeux, durant 30 minutes chaque jour.
Il existe actuellement un consensus pour recommander de faire le traitement le matin plutôt que le soir18. Pour le traitement des enfants et des adolescents (qui peuvent aussi souffrir de dépression saisonnière), la durée doit être moindre, c’est-à-dire, environ 15 à 20 minutes par séance.