Hypersensible, pas au sens de montrer des signes de sensibilité extrême, de réactions émotionnelles débordantes. Avoir un besoin d’amour, de liens. Non, juste sentir, percevoir le monde, les autres avec une lucidité aiguisée. Tout raisonne, tout fait écho, tout interroge. Ce qui paradoxalement donne simultanément une force inouïe et une vulnérabilité infinie.
J’ai souvent l’impression de posséder un mode de pensée différent. Une autre façon de voir le monde et de voir les gens. Une autre manière de concevoir l’univers qui m’entoure. Comprendre avec facilité ce qui semble incompréhensible pour les autres et passer des heures à essayer de m’expliquer, voire de ne pas y parvenir, des choses qui paraissent évidentes pour la plupart des gens. Vivre en décalage. Me poser des questions sur tout et n’importe quoi. Causant de véritables blocages et m’empêchant d’avancer.
Je me suis au fur et à mesure forgé un masque, une fausse identité afin de ne pas paraître anormal et ne pas m’isoler. Mais un jour, le masque craque. Ne plus vouloir mentir à tous ceux qui pensent apprécier quelqu’un qui n’existe pas. Se créer un personnage, c’est aussi créer son malheur. Car avoir un cerveau qui pense différemment, c’est ce qui mène à bien des malheurs, notamment la solitude, le rejet des autres, qu’ils en aient conscience ou pas.
Par ailleurs, j’ai des défauts et des qualités. Les énumérer tous n’est pas forcément nécessaire. Cependant, les plus présents au quotidien sont tout d’abord, d’être têtu. Terriblement et excessivement têtu. Je ne change jamais d’idée, jamais d’avis et par-dessus tout, j’ai toujours raison. Rares sont les fois où j’admets avoir tort quand bien même j’ai la preuve sous les yeux. Ensuite, je ne sais si cela peut compter comme qualité, j’ai une imagination débordante. Je suis capable de reformer un monde entier mais, et c’est encore un de mes défauts, j’ai tendance à procrastiner sur le sujet et au final à ne rien créer. Autrement dit, à difficilement tenir mes promesses.
